Graphiste,
qui es-tu ?

Révélations et questions existentielles

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Au fil des rencontres, vous êtes régulièrement conduit à préciser à votre interlocuteur l’activité que vous exercez. Répondre être graphiste donne lieu à une palette de réactions étonnamment large, du plus enthousiaste au plus circonspect. Mais derrière ces retours pour le moins contrastés, un point commun s’avère constant : rares sont ceux qui savent vraiment en quoi consiste le métier de graphiste. Et encore moins à quoi il peut bien servir.

Le mystère de l’homme invisible

Et pourtant, qu’il s’agisse de consulter internet, d’utiliser une appli sur son smartphone, de parcourir un magazine, de trouver son chemin grâce aux indications d’une signalétique, de choisir un jeu vidéo, un film, un disque… l’existence de chacun est en permanence guidée voire influencée par le graphisme. D’une manière tellement intuitive qu’on en vient vite à l’oublier. Ce qu’on a en permanence sous les yeux finit souvent par devenir invisible.

Pour ne rien simplifier, ce métier s’avère de plus en plus délicat à définir, tant il est devenu polyvalent. C’est d’ailleurs ce qui fait son intérêt d’après moi, mais également ce qui le rend si insaisissable pour beaucoup.

Le graphiste
est-il un artiste ?

Même si quelques nuances seraient à apporter, la réponse est non. Au quotidien, le rôle d’un graphiste est de se mettre au service du projet et des besoins concrets de son client. Il ne crée pas dans le but de “s’exprimer” ni de produire une œuvre. Son point de départ n’est pas son “inspiration” mais serait plutôt à chercher du côté de ses capacités d’analyse. Il répond à un brief, à un cahier des charges, à une problématique, à une demande. La majeure partie de sa journée est consacrée à gérer des contraintes d’ordre technique, celles du print, celles du web, parfois les deux. Il s’agit de faire preuve d’une rigueur que peu de gens soupçonnent.

Reste que derrière cette dimension purement technique, existent également quelques facteurs nettement plus impalpables. Un graphiste sait quand une affiche ou un logo fonctionne ou ne fonctionne pas. Parfois il est en mesure de l’expliquer, d’autres fois un peu moins. Ce regard est avant tout fondé sur des connaissances objectives mais également étayé par une solide expérience acquise au fil des années.

Cette zone si particulière du métier, qui concilie connaissances et intuition, est souvent confondue avec la subjectivité. D’où parfois quelques malentendus entre un graphiste et son interlocuteur, qui ne parleront pas toujours exactement le même langage. En effet, dans la mesure où chacun est doté d’une subjectivité (“j’aime le bleu, je ne supporte pas les carrés”), certains vont jusqu’à imaginer que tout le monde pourrait plus ou moins s’improviser graphiste… avec des conséquences rarement heureuses.

Répondant à des enjeux de communication bien concrets mais aussi à une demande extérieure, le graphiste n’est pas un artiste. Nous parlons plutôt de “créatif”, ce qui est plus représentatif de ce cocktail si particulier.

Le graphiste
est-il un informaticien ?

Là encore, la réponse est non. Certes, depuis quelques décennies déjà, le graphiste utilise de manière intensive l’ordinateur comme outil de travail. De plus, une partie importante du monde mystérieux de la création graphique se consacre désormais au web design. Voire, pour les plus polyvalents, à la réalisation complète de sites internet, développement compris. Pour arriver à ça, il a bien fallu acquérir un certain nombre de connaissances en la matière. Le numérique n’est plus seulement notre outil de travail mais également couramment sa destination. Voilà qui a de quoi créer de sérieuses ambiguïtés.

Plus pernicieux, cette confusion entre graphistes et informaticiens revient à réduire un métier à l’outil qu’il met à contribution. Ainsi, pour beaucoup, savoir utiliser un ordinateur et avoir quelques rudiments sous Photoshop fait de vous un graphiste. Conséquence logique : on croise de plus en plus de “logos” et de sites web réalisés par des informaticiens. Comme nous l‘avons expliqué ici, autant oublier cette option pour un résultat décent. Pour dire les choses simplement, l’acquisition d’un bistouri ne fera jamais de moi un chirurgien. Ceux qui demeurent convaincus du contraire continueront allègrement à faire davantage de mal que de bien.

Prenons un peu de recul, quitte à rappeler quelques évidences. Bien avant l’existence même des ordinateurs, les graphistes jouaient déjà leur rôle. Ils maniaient les images, les typographies, les couleurs. Ils œuvraient déjà dans la publicité, le monde de l’édition, le design. Il créaient des affiches ou des pochettes de disques dont certaines ont marqué durablement les esprits. Avec le temps, les outils changent, les supports évoluent. Mais les fondements de cette discipline à part entière restent sensiblement les mêmes.

Pour toutes ces raisons, ceux qui se cantonnent à confier leurs supports de communication à un développeur commettent une grave erreur. Ils confondent en quelque sorte la compétence et l’outil, le contenu et le contenant. Si le graphiste n’est pas un informaticien, l’informaticien n’est pas non plus un graphiste.

Mais alors,
graphiste, qui es-tu ?

Si je devais donner la définition la plus succincte possible de ce métier, je dirais tout simplement que le rôle du graphiste consiste à rendre un message le plus lisible et accessible possible. Ce qui peut certes convoquer la notion d’esthétique, mais pas uniquement et rarement de manière prioritaire.

Beaucoup restent convaincus qu’on fait appel à un graphiste quand on souhaite “faire joli”. Cette croyance suffit d’ailleurs à certains pour se persuader qu’il peuvent très bien s’en passer, sans doute assurés que leur clientèle ou leur cible n’est constituée que de robots.

Le chaos, un bon début

Après cette définition très générale, voici par ailleurs un éclairage qui m’est probablement plus personnel, issu non seulement de ma pratique sur le long terme, mais également le reflet de ma manière de travailler. En effet, en prenant du recul, j’ai réalisé que la majeure partie de mon activité – print ou web – consistait au final en une hiérarchisation permanente de l’information, ceci quasiment à chaque étape de réalisation, sur le fond comme sur la forme.

Lorsque j’opère seul sur un projet, ce qui constitue la majorité des cas, la première hiérarchisation est d’ordre sémantique et stratégique. Je reçois un grand nombre d’informations de la part de mon client et… je lui en demande encore plus ! Quand il me rencontre, beaucoup de choses sont importantes à ses yeux. Bien sûr, le nom de l’entreprise qu’il dirige ou est sur le point de créer. La manière dont il se positionne par rapport à ses concurrents. La formule à destination des seniors qu’il compte mettre en place d’ici trois mois. Les motivations personnelles qui l’ont poussé à se lancer dans son activité. La partie de son offre qu’il compte abandonner. Le futur changement de locaux qu’il envisage. La liste est longue.

Puis, en échangeant un peu plus avec lui, j’en apprends encore davantage. Il n’est pas uniquement revendeur de skateboards mais a également été champion régional de la discipline. C’est un vrai passionné. Il a déjà monté deux sociétés auparavant, dont une qui proposait des services de vente en ligne. Avant d’ouvrir son propre restaurant, il a travaillé pendant 5 ans chez un célèbre chef étoilé. Mais mon client ne veut plus être associé à la cuisine traditionnelle.

Me voilà bien, avec toutes ces informations. Heureusement, mon client va m’aider, il a déjà bien réfléchi de son côté. Il a une idée très précise de l’arborescence de son site (s’inspirant à l’occasion de celle d’un concurrent qui marche bien…). Il sait aussi ce qu’il veut mettre en avant : tout. Et son logo, il faudra qu’on le voie bien. Au final, le travail est presque déjà fait, ça ne devrait pas être bien compliqué.

L’affaire est dans le sac

Sauf que, clairement, pour l’instant, tout ça ne ressemble pas encore à grand chose. Le contenu de ce grand sac versé en vrac sur la table n’est pas (encore) votre communication, loin de là.

Votre internaute ou le destinataire de votre plaquette n’y consacrera que rarement plus de quelques instants. Il faut avouer que c’est un peu frustrant, mais c’est ainsi. Il va donc falloir décider ensemble de ce que vous souhaitez que votre cible comprenne de votre activité si elle ne devait retenir qu’une seule chose. Et si votre internaute était en mesure de comprendre deux choses ? Puis trois ? Peu à peu, vous verrez, nous y arriverons.

Les vertus du candide

Ce premier tri est l’une des bases indispensables à la suite du processus. Cette étape constitue également une prise de recul riche d’enseignements pour l’entrepreneur lui-même. Voilà des années qu’il connaît son métier sur le bout des doigts, l’ensemble de son secteur, les acteurs de son marché, son jargon… Longtemps également qu’il mûrit son projet de création ou de restructuration. Il fonctionne beaucoup par habitudes, par réflexes. Répondre à des questions quelquefois très simples, aborder son activité sous un angle nouveau et avec l’aide d’un regard extérieur lui est le plus souvent bénéfique. Lui-même se rend compte qu’il est possible de voir les choses autrement.

À l’inverse, certains font l’impasse totale sur ce processus, sans même se douter qu’ils passent à côté de l’essentiel. À l’image de ce directeur d’hôtel, persuadé que son site internet gagnerait à être réalisé par un soi-disant “spécialiste” de son secteur. Nombre de clients se sentent rassurés par ce type d’approche, malheureusement contre-productive. Au final, sans grande surprise, le site de cet hôtel fut une terrible déception, sur le fond comme sur la forme. En effet, il n’y a jamais grand chose à espérer des processus réalisés à la chaîne, de façon mécanique, sans recul ni réflexion, sans adaptation à votre cas spécifique.

Reconnaissons que cette tentative de définition dépasse assez largement les attributions historiques du graphiste. Lorsqu’il travaille en agence, cette phase d’analyse et de réflexion stratégique a déjà été menée en amont avant de confier le dossier à ses petites mains expertes. Mais dès lors qu’il exerce en indépendant, il lui faut faire preuve d’un champ de compétences plus large, d’une approche plus globale. L’expérience montre que tous n’en sont pas capables. Mais vous devriez vous en rendre compte assez rapidement. Votre interlocuteur vous pose-t-il des questions sur votre activité, sur vos motivations, sur vos attentes ? A-t-il des suggestions à vous faire pour encore mieux présenter et valoriser vos services ? Si c’est le cas, c’est plutôt bon signe.

Enfin du graphisme !

C’est ensuite, et seulement ensuite, que vient le temps de l’organisation visuelle d’un document à proprement parler. Carte de visite, page web ou plaquette, le processus est finalement encore et toujours du même ordre : sélectionner, hiérarchiser, mais aussi savoir éliminer. Sauf cas très exceptionnel, toutes les informations ne peuvent pas, et ne doivent pas, apparaître sur un même niveau.

Un peu comme en musique, il va falloir créer des rythmes, des temps forts mais aussi des silences et quelques plages de calme. Contrairement à ce qui semble une évidence pour certains, une information n’est pas forcément moins visible en étant plus petite. L’important est plutôt quelle arrive au bon moment et de la bonne manière, de façon cohérente avec les éléments qui l’entourent.

Quant au client qui réclame toujours que son logo soit “plus gros” (non, vous ne serez pas le premier à formuler cette demande), il est un peu comme un tambour débutant au sein d’un orchestre philharmonique. Patience, dans quelques temps il devrait finir par trouver sa place de manière plus juste et plus fine. Il n’aura plus peur de ne pas être entendu.

Un secret bien caché

Une fois cette hiérarchisation effectuée sur le plan visuel, alors que les différents éléments ont trouvé leur place sur une grille proprement construite, on peut (enfin) commencer à apporter une dimension esthétique. Jouer avec les couleurs, les textures, les polices de caractères, ou au contraire viser la sobriété. Mais ceci n’est finalement que la dernière étape, le petit plus, la cerise sur le gâteau. Lorsque la base est solide, on peut tout se permettre, ou presque.

Voilà sans doute ce qui distingue le plus les réalisations improvisées de celles d’un professionnel expérimenté. Le petit neveu, l’assistante, la secrétaire, voire le stagiaire en communication qui passait par là, tous commencent de façon quasi systématique par la fin. On joue sur les couleurs, les polices, les effets, les filets, les ombres, les textures… un vrai festival de fioritures qui dissimule très mal un manque de véritable structure, de réflexion et de maîtrise de quelques règles de base. Nous voilà avec la cerise, mais sans le gâteau. Dommage.

La façon hasardeuse dont certaines entreprises, quelle que soit leur taille, traitent leur communication se repère à des kilomètres. Certes, les regards critiques ne viendront quasiment jamais de l’intérieur de votre structure, ni même de votre clientèle habituelle déjà convaincue par vos services. C’est au contraire à tous ces clients que vous ne rencontrerez jamais qu’il conviendrait de s’intéresser, clients bien mal accueillis par votre logo “fait maison”, par votre site internet confié à un stagiaire ou encore par ce document Word qui tient lieu de plaquette. Reconnaissez qu’il ne vous viendrait pas à l’idée de rencontrer vos prospects dans le plus simple appareil. Alors, rendez-vous service : habillez aussi votre image et clarifiez votre message. Il ne s’agit là ni d’un luxe ni d’un gadget, mais au contraire d’une priorité absolue pour asseoir votre crédibilité. Un atout bien réel pour votre développement.

Un être contrariant mais attachant

Alors que certains ont parfois tendance à l’oublier, le rôle fondamental du graphiste est de produire des documents certes plus attractifs mais également plus rigoureux que ceux que l’on voit encore trop souvent circuler, y compris au sein d’entreprises et autres administrations. À cet effet, avant même de penser esthétique, votre graphiste vous parlera règles, normes et contraintes. Ce en quoi il aura parfois tendance à aller à l’encontre de certaines de vos habitudes et autres idées reçues.

Ainsi, il devrait normalement vous rappeler qu’en français, l’abréviation de “monsieur” n’est pas “Mr”. Que ce que vous preniez pour des guillemets ou des apostrophes depuis tant d’années n’en étaient pas. Que les noms de jour et de mois ne prennent pas de majuscule dans l’Hexagone. Qu’il n’est pas en mesure de réaliser quatre logos en une heure, alors que vous, vous y parvenez haut la main. Que mettre enfin des accents sur vos capitales serait peut-être une bonne idée. Il vous expliquera pourquoi écrire une phrase en lettres capitales ne rend pas celle-ci plus lisible, bien au contraire. Il vous dira en quoi une carte de visite n’est pas plus simple à composer au prétexte que son format est réduit.

Pour autant, votre graphiste ne sera pas forcément animé par de viles pulsions sadiques. La plupart du temps, il voudra même votre bien. Il mettra tout en œuvre pour que votre site internet, votre plaquette ou vos catalogues reflètent la meilleure image possible de vous. En vous préservant des erreurs commises chaque jour sans vergogne par… des concurrents dont vous souhaitez justement vous démarquer.

Des outils magiques ?

S’il est une croyance tenace, c’est bien celle-ci. Le graphiste serait doté d’outils et de technologies magiques, dont l’existence serait savamment tenue secrète, et qui lui permettraient de réaliser de véritables prouesses en l’espace d’un instant. Régulièrement certains de mes clients me contactent pour une petite question d’ordre “technique”. Comment faire pour récupérer rapidement l’ensemble des textes de leur site internet, parce que le copier-coller c’est encore trop long ? Comment transformer une petite image trouvée sur la toile en poster géant ? Comment obtenir en quelques clics la version vectorielle du logo qu’ils ont scanné ? Entre ce qui est impossible et ce qui demanderait plusieurs heures de travail, ma réponse s’avère souvent terriblement décevante. Et je sens bien que parfois certains en viennent même à douter secrètement de mes compétences réelles.

Ici, il faut reconnaître que certains graphistes eux-mêmes portent une part de responsabilité dans ce malentendu. Nous connaissons tous ces petites séquences qui montrent en accéléré des réalisations complexes ou autres retouches spectaculaires. Un travail de longue haleine, réalisé par un expert chevronné, devient un petit montage très rythmé d’une minute, parfois moins. Un petit moment de frime cool et la garantie d’un “effet waouh !” à tous les coups. Si l’accélération du processus est clairement évidente au visionnage, celle-ci conserve tout de même l’inconvénient majeur de ne pas rendre compte de la durée réelle du travail effectué. Cette réalisation a-t-elle pris une heure de temps, cinq ou bien vingt ? Ce qui est retenu de ces petites séquences, c’est que tout ça est à la fois facile et rapide. Finalement, il suffit de maîtriser les logiciels en question et le tour est joué. Notons également que ce genre de séquence a en général été préparé à l’avance. Le temps de recherche, d’hésitation, de repentirs, inhérent à toute réalisation graphique est passé sous silence. Ce que notre spectateur émerveillé ignore, c’est que s’il avait dû assister à l’ensemble du travail, en temps réel, il aurait surtout été saisi d’un ennui mortel.

Au risque de briser quelques fantasmes, sachez également que, contrairement à ce que montrent bon nombre de séries policières, il ne suffit pas d’appuyer sur un petit bouton vert pour qu’une image floue devienne nette. Ce qui complique sérieusement la vie des graphistes et a dû laisser pas mal de serial killers non identifiés battre la campagne.

Une faille spatio-temporelle

Autre malentendu courant : croire qu’un graphiste, équipé de son ordinateur, de ses logiciels et autres super-pouvoirs, va effectuer beaucoup plus rapidement et facilement que vous certaines tâches auxquelles vous vous êtes déjà frotté vous-même. La réalité, décevante, est exactement inverse. Il vous a fallu 24 heures pour réaliser la “plaquette” que vous utilisiez jusqu’à présent : lui aura besoin de plusieurs jours. Vous avez conçu votre page web en un week-end ? Il lui faudra peut-être plusieurs semaines. Votre graphiste serait-il du genre paresseux ?

Concrètement, le travail de votre graphiste consiste à prêter attention et consacrer du temps à mille petits détails dont vous ignorez probablement l’existence. Avant même de poser le premier texte ou la moindre image, il construira une grille qui servira de base à sa mise en page. Il testera de nombreuses polices de caractères pour au final en retenir (beaucoup) moins que vous ne l’auriez fait. Il ne se contentera pas d’aller “emprunter” quelques clip-arts ici et là sur internet pour illustrer votre document mais réalisera au contraire vos pictogrammes sur-mesure et en vectoriel. Ce qui d’une part vous évitera quelques soucis juridiques, mais assurera également une meilleure cohérence graphique à vos supports de communication. Il veillera à l’équilibre visuel de vos textes (ce qu’on appelle le “gris typographique”) en intervenant sur le corps et la graisse des caractères, la largeur des colonnes, les césures, sur l’interlignage de vos paragraphes ou encore “l’approche” de vos lettres. Au final, ce processus prend effectivement bien plus de temps qu’une simple série de choix par défaut.

Un professionnel dans le pétrin

De manière générale, nous avons tous tendance à porter un regard très réducteur sur les métiers que nous connaissons peu. À titre d’exemple, comment nous représentons-nous généralement le travail d’un comptable ? Reconnaissons-le modestement, pour beaucoup, un comptable passe le plus clair de son temps à faire des additions et des soustractions. Guère passionnant a priori, mais sans doute pas bien sorcier non plus. Maintenant, examinons de plus près, de façon concrète, ce que fait réellement un comptable au quotidien. Nous verrons vite qu’il passe une grande partie de ses journées plongé dans des textes juridiques et autres réglementations complexes en perpétuelle évolution. Un vrai casse-tête !

De même, le boulanger ne consacre pas l’essentiel de ses journées à pétrir sa pâte, l’hôtelier ne se contente pas de faire des lits au carré du matin jusqu’au soir, savoir cuisiner ne suffit pas à faire vivre un restaurant.

Au final, vous l’aurez compris au travers de ces quelques exemples, pour votre graphiste, le travail ne sera ni plus simple ni plus rapide que pour vous. Il lui faudra au contraire accomplir un ensemble de tâches qui vous sembleraient sans doute bien abstraites et fastidieuses, pour parvenir à un résultat professionnel. Et pour peu qu’il s’agisse de création internet, une part importante du travail – lorsque celui-ci est correctement réalisé – est tout simplement invisible.

Mais l’essentiel n’est pas là. Ce qui importe réellement, c’est le bénéfice que vous pouvez attendre des réalisations graphiques professionnelles. Car heureusement, tous ces “petits détails” mis bout à bout vous emmèneront loin des terres arides de la communication bricolée. Ce qui est non seulement une politesse que vous devez à vos clients, mais aussi le moyen efficace de vous distinguer de votre concurrence.

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