Vous êtes entrepreneur, dirigeant, indépendant, commerçant, restaurateur… Vous maîtrisez votre domaine sur le bout des doigts. Pour autant, vous vous retrouvez un peu perdu au moment de mettre en place votre communication. Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. À chacun son métier… Voici les points clés à connaître pour y voir plus clair, faire les bons choix et surtout éviter les pièges les plus courants.
Les offres qui vous proposent de créer votre site gratuitement ou presque reposent toutes sur des solutions volontairement bridées sur de nombreux plans. Dans le cadre d’une utilisation professionnelle, il s’avère vite indispensable de se débarrasser de ces limitations en faisant appel à des options payantes, vendues à un tarif qui semble modique mais qui est en réalité très excessif. Il vous incombera ensuite de mettre en place vous-même les contenus de votre site. Stratégie, rédactionnels, photos, ergonomie, graphisme, référencement… Un temps précieux que vous auriez sans doute mieux fait de consacrer à votre activité. Enfin, pour répondre aux envies du plus grand nombre, ces solutions intègrent par défaut un ensemble de ressources techniques démesuré par rapport à vos besoins réels, contrairement à un développement sur mesure. Vos pages ne seront donc pas conformes aux standards du web, leur chargement sera lent et leur référencement laissera à désirer.
Le modèle économique de ces plateformes est de tirer cyniquement profit de la naïveté de leurs clients. Entre des “options” que vous aurez payées très cher et le temps que vous y aurez consacré, cette solution s’avère de loin la plus coûteuse pour vous. Pour un résultat final qui ne convaincra personne de la qualité de vos services.
Contrairement aux idées reçues, communiquer de manière professionnelle sur internet est aujourd’hui accessible à quasiment toutes les structures, jusqu’aux entreprises individuelles. Le budget à consacrer à votre site dépendra de très nombreux paramètres. Il sera donc également modulable selon vos possibilités. Mais sachez qu’en dessous de 2 000 euros, vous n’obtiendrez jamais de résultat satisfaisant, même dans le cadre d’un site très modeste. De l’autre côté de la fourchette, pour un premier site, votre budget ne dépassera que rarement les 6 000 euros pour un projet plus ambitieux. En d’autres termes, pour peu que votre communication soit menée de manière pertinente, votre démarche s’avérera rapidement rentabilisée.
N’optez jamais pour des tarifs forfaitaires. Par définition, ces grilles tarifaires fixes sont proposées par des prestataires qui réalisent toujours le même site, basé sur le même modèle, sans autre forme d’implication. Vos besoins spécifiques ne seront pas pris en compte. Si vous avez conscience des enjeux que ce projet représente pour vous, vous comprendrez que la vraie question à vous poser n’est plus “combien me coûtera mon site internet ?”, mais plutôt ce que vous désirez qu’il vous rapporte.
En quête du meilleur moyen de communiquer sur internet, vous devrez faire votre choix parmi des prestataires de natures très différentes que vous aurez intérêt à ne pas confondre.
L’ami qui s’y connaît : vous serez peut-être tenté par l’idée de confier la réalisation de votre site internet à un ami, voire de vous pencher personnellement sur la question. Voilà sans doute l’occasion de réaliser une économie phénoménale. Pourquoi cette démarche ne fonctionne-t-elle jamais ? Le nombre de disciplines à maîtriser pour aboutir à un résultat performant est largement sous-estimé par les bricoleurs du dimanche. Vision stratégique, ergonomie, rédactionnels, graphisme, optimisation du code, référencement… sont autant d’occasions de rater son coup, sans même s’en rendre compte.
Les prestataires informatiques : certains sont encore persuadés que la création d’un site internet est une affaire “d’informatique”. Ceux-ci croient donc judicieux de confier leur projet à ce type de prestataire. Or la nature réelle de votre site internet est d’être un outil de communication. La réflexion cruciale à conduire quant à sa stratégie, sa cible, ses rédactionnels, son ergonomie et ses graphismes n’est en aucun cas du ressort des prestataires informatiques. Si le développement strictement technique de votre site est effectivement indispensable au processus, il n’en constitue qu’une petite partie.
Les réseaux sociaux : une catégorie d’entrepreneurs compte sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram pour s’épargner la création d’un vrai site sur mesure, faisant ainsi l’impasse totale sur ce qui devrait au contraire constituer le cœur de leur préoccupation. Rappelons que ces pages sont par définition perdues au milieu de millions d’autres, exactement du même type, notamment celles de vos concurrents. Ce n’est pas là que vous pourrez mettre en place votre identité. À l’inverse, un site qualitatif marque les esprits et en dit bien plus aux internautes sur qui vous êtes.
Les agences de communication : les agences sont constituées de vrais professionnels, chacun ayant son domaine de compétences attitré. Leur confier votre projet de communication (web ou print) est la plupart du temps l’assurance d’un projet solide. Nous sommes bien loin des chemins de traverse évoqués plus haut. Les frais de fonctionnement des agences réservent toutefois leurs prestations aux budgets conséquents. Pour le dire autrement, à budget équivalent, elles consacreront moins de soin à votre projet qu’un indépendant.
Les graphistes et designers indépendants : c’est sans doute dans cette catégorie de prestataires que vous rencontrerez les compétences et les profils les plus variés. Ce qui n’est pas fait pour simplifier votre choix. Commencez par distinguer les graphistes spécialisés en print de ceux qui se consacrent au web. Si vous envisagez une communication globale sur le long terme, il sera pertinent de faire appel à un prestataire maîtrisant ces deux domaines. Si vous l’avez bien choisi, un prestataire freelance se montrera impliqué et réactif à vos demandes. Par ailleurs, un prestataire indépendant implique un mode relationnel spécifique : vos échanges avec lui se feront davantage sur un mode personnalisé et collaboratif que dans une simple logique client/prestataire.
Inutile pour vous de multiplier les demandes de devis à l’aveugle. Cette méthode trahit avant tout un manque de repères et de critères de sélection. Cette simple approche budgétaire atteint rapidement ses limites et comporte de nombreux pièges à éviter.
Gardez une seule idée en tête : vous êtes avant tout en quête d’un prestataire et non pas d’un tarif. Si le paramètre budgétaire est bien entendu à prendre en considération, il ne doit arriver qu’en seconde position. En effet, la qualité de prestations et l’approche de vos différents interlocuteurs ne seront que rarement comparables. Les propositions que vous recevrez constitueront donc un éventail tout aussi large. Votre mission consistera donc à faire preuve de recul. Quel était votre objectif de départ ? Assurer le développement de votre activité, de manière solide et pérenne, ou au contraire de réaliser la meilleure économie possible sur le dos de votre communication ? Choisissez donc avant tout votre prestataire pour sa compréhension de vos enjeux.
Évitez de vous mettre en tête de dénicher le prestataire qui aurait… déjà réalisé votre projet ! Il s’agit là d’une erreur extrêmement répandue. Au point de conduire certains à faire appel à des soi-disant “spécialistes” de leur secteur d’activité, ce qui conduit 9 fois sur 10 à des résultats très médiocres. Les travaux précédents d’un graphiste sont le fruit d’autres collaborations et de situations différentes de la vôtre.
Enfin, vous n’êtes pas autour d’une table de poker. N’hésitez pas à annoncer votre budget de façon claire, surtout lorsque celui-ci est limité. Ceci permettra à votre prestataire de dimensionner correctement sa proposition et les solutions qu’il pourra vous proposer. Un peu à l’image d’une recherche immobilière, la prise en compte de votre budget sera déterminante dans le choix des options à privilégier.
Un site est soit dynamique, soit statique. Pour rappel, la nature d’une page web n’est pas ce que vous en voyez mais un “simple” fichier texte. Ce code comprend des informations appartenant à différentes catégories.
Distinguons d’une part le code dédié à la structure de la page, à son architecture visuelle. Par exemple un bandeau en haut de votre page puis trois blocs en dessous. L’autre partie importante de notre code est réservée aux contenus à proprement parler. C’est-à-dire les textes et images affichés au sein de vos différents blocs. Soit un message d’accueil “Bienvenue” (dans le bandeau), puis vos articles A, B et C (au sein de leurs emplacements respectifs).
Dans le cas d’un site statique, le code intègre tous les éléments nécessaires à l’affichage de votre page : la structure comme les contenus. Le site dynamique fonctionne selon un principe légèrement différent. Si votre code contient toujours les informations de structure, les contenus ont en revanche été externalisés dans une base de données. Autrement dit, le bandeau du haut ne contient plus le mot “Bienvenue” mais plutôt un lien vers un élément de la base de données. Lorsque votre page est chargée par votre navigateur, ce bloc va appeler de manière “dynamique” le contenu qui lui est affecté (en l’occurrence le mot “Bienvenue”).
Tout ça pour arriver au même résultat ? Pas tout à fait. Les sites dynamiques font preuve de davantage de souplesse. Ainsi, leurs contenus peuvent être mis à jour plus facilement. Par exemple, si vous publiez un nouvel article sur votre blog, celui-ci sera désormais affiché en tête de votre page, et tous vos articles précédents reculeront automatiquement d’une position. La structure de vos pages reste inchangée, mais les contenus ont été mis à jour en temps réel. Privilégiez donc les sites dynamiques lorsque vous envisagez à terme d’ajouter régulièrement de nouveaux contenus à votre site (articles vendus en ligne, actualités, blog, etc.).
Au moment de lancer leur activité, de nombreux entrepreneurs zappent purement et simplement toute démarche de communication professionnelle. Après avoir lancé toute une série de dépenses non négligeables, ils font l’impasse sur l’investissement qui est à la fois le plus léger et le plus rentable ! Certains ne prennent même pas la peine de se renseigner sur le coût réel d’une identité visuelle ou d’un site internet. Quand vous êtes certain de remporter cinq ou dix fois votre mise, faites-vous également le choix d’investir le moins possible ?
Quant à ceux qui ont décidé de booster leur activité malgré un budget limité, il leur restera simplement à éviter quelques erreurs fatales. L’écueil le plus répandu consiste à céder à la proposition budgétaire magique, celle qui permettra de “tout faire d’un coup” avec quelques euros. Identité visuelle, cartes de visite, plaquette, site internet et autres supports selon les besoins. Ce qui implique toujours de ne rien faire de bien. Tôt ou tard, ce mauvais calcul vous condamnera à devoir remettre à plat l’ensemble de vos outils de communication, de façon plus sérieuse cette fois. En attendant, vous n’aurez fait que ralentir le développement de votre activité.
Alors comment faire ? La réponse est à la fois simple et logique. Plutôt que de laisser votre budget brider la qualité de vos supports de communication, envisagez plutôt de limiter leur volume. Dans un premier temps, la création d’un site de taille modeste, susceptible de s’étoffer avec le temps, sera peut-être suffisante. L’essentiel est que les bases posées soient saines et de qualité. Une page correctement réalisée, dans le respect des normes techniques mais aussi des usages des internautes, vous rendra toujours davantage service qu’un site touffu mais bâclé. C’est la qualité de vos supports qui soutiendra votre projet et saura convaincre vos clients. Une image médiocre, même reproduite à l’infini, ne vous apportera rien de bon.
Depuis la déjà lointaine démocratisation d’internet, la largeur visuelle à accorder à chaque site internet a toujours été un sujet épineux. Comment prévoir la dimension des moniteurs utilisés par chaque internaute ? Impossible ! Pour ne rien arranger, les smartphones puis les tablettes ont fait leur apparition dans les foyers. Autant de nouvelles tailles et résolutions à prendre en compte. Dans ce contexte inédit, il a fallu mettre en place des stratégies innovantes afin d’assurer à tous une consultation optimale. C’est là que le responsive design pointe le bout de son nez.
Le principe : la mise en page de votre site n’est plus fixe, mais fonctionne d’une manière plus “élastique”. Les éléments affichés sur votre page ne sont plus dotés de dimensions fixes, mais au contraire s’adaptent en temps réel à la taille de l’écran de chaque internaute. Vos images comme vos textes changent de taille mais sont aussi capables de se repositionner en fonction du type d’écran utilisé. Ainsi, des éléments pourront être côte à côte sur un écran large, mais se superposeront sur un écran de taille réduite, de telle sorte que vous pourrez les consulter de manière intuitive et confortable sur smartphone.
Le responsive design est aujourd’hui indispensable lors de la création ou de la refonte de votre site internet. Il correspond aux usages actuels et à venir des internautes. De plus, il favorise votre référencement.
Si la question peut sembler saugrenue, s’intéresser à la nature d’une page web s’avère plus instructif que prévu, en particulier si vous êtes sur le point de faire réaliser votre site internet. Comparons une page internet à une simple feuille de papier, soit un recto et un verso. Que vous soyez face au recto ou au verso, c’est toujours la même et unique feuille que vous regardez. Mais ce que vous voyez n’est pas exactement la même chose…
Le recto, que vous ne connaissez pas, n’est rien d’autre qu’un fichier texte. Ce texte (ou “code”), a priori peu compréhensible de manière directe, est l’ensemble des instructions qui permettront d’afficher le verso de cette même feuille que vous connaissez bien. Votre navigateur joue ici le rôle d’interprète ; il reçoit les instructions contenues sur le recto de la page, puis fait de son mieux pour vous restituer ces informations sur le verso, mais cette fois de manière visuelle et compréhensible par l’être humain que vous êtes.
L’intérêt pour vous de comprendre ce principe simple est de garder à l’esprit que c’est du côté “code” que réside le travail de votre prestataire. Celui-ci ne changera pas l’emplacement d’une image ou d’un paragraphe d’un simple clic, comme vous le feriez dans Word ou Powerpoint. Dans certains cas complexes, ceci pourra au contraire nécessiter plusieurs heures de réalisation.
Encore plus important : ne vous contentez pas d’un résultat agréable à l’œil sur votre écran pour juger de la qualité de votre site. Bien souvent, c’est du côté du code, la partie de votre site que vous ne regardez jamais, que se situent les écarts de tarifs entre différents prestataires. Un code propre et optimisé, notamment pour le référencement naturel, nécessite un travail soigné et s’avère tout aussi crucial que ce que vous voyez… Restez donc vigilant sur ce point.
Rares sont ceux qui savent vraiment en quoi consiste le métier de graphiste et à quoi il peut bien servir. Pourtant au quotidien, nous sommes en permanence guidés voire influencés par le graphisme. D’une manière tellement intuitive qu’on en vient vite à l’oublier. Pour ne rien simplifier, ce métier s’avère de plus en plus délicat à définir, tant il est devenu polyvalent.
Contrairement à certaines idées reçues, le graphiste n’est pas un artiste. Son rôle est de se mettre au service du projet et des besoins concrets de son client. Il ne crée pas dans le but de “s’exprimer” ni de produire une œuvre. Son point de départ n’est pas son “inspiration” mais plutôt ses capacités d’analyse. Nous parlons plutôt de “créatif”, terme utilisé pour mieux rendre compte de cette position à mi-chemin entre des objectifs résolument concrets et une sensibilité esthétique spécifique.
Le graphiste n’est pas un informaticien. Certes il utilise de manière intensive l’ordinateur comme outil de travail. De plus, une part importante du monde de la création graphique se consacre désormais au web design. Mais rappelons que les graphistes exerçaient leurs compétences bien avant l’apparition même des ordinateurs. Avec le temps, les outils changent, les supports évoluent, mais les fondements de cette discipline restent les mêmes. Profitons-en pour rappeler que l’informaticien n’est pas non plus un graphiste…
La mission du graphiste est de rendre un message le plus lisible et accessible possible. Ce qui peut certes convoquer la notion d’esthétique, mais rarement de manière prioritaire. Par méconnaissance, beaucoup restent convaincus qu’on fait appel à un graphiste quand on souhaite “faire joli”. En réalité, l’essentiel de ce métier pourrait presque se résumer à une hiérarchisation méticuleuse de l’information, sur le fond puis sur la forme. Après une première phase d’analyse et de structuration des informations, il devient (enfin) possible d’apporter une dimension esthétique à un document. Votre graphiste sera donc peut-être moins “inspiré” que ce que vous espériez, mais sans doute beaucoup plus rigoureux voire exigeant que ce à quoi vous vous attendiez.